Les hommes porteur d’un papillomavirus
(HPV) semblent être davantage susceptibles
d’être infectés par le VIH. Dès lors,
écrivent Jennifer S. SMITH (Chapel Hill,
Caroline du Nord) et coll. Dans le «Journal of
Infectious Disease», la prévention des jeunes
hommes par le vaccin contre les papillomavirus
pourrait contribuer à ralentir l’épidémie
de sida.
Ce constat a été établi à la suite d’un travail
mené entre 2002 et 2006 auprès de jeunes
hommes de 18 à 24 ans, au Kenya. L’objectif
était de juger de l’intérêt de la circoncision
pour réduire l’incidence de l’épidémie par le
VIH.
Parmi les 2 618 participants non porteurs
d’un HPV à l’inclusion, une recherche de ces
virus a été réalisée à 24 ou 42 mois, dans la
plupart des cas.
Au terme de l’étude, 1 089 participants
étaient porteurs d’un HPV au niveau pénien.
Les auteurs ont alors cherché une corrélation
avec le taux d’infection par le VIH. L’hypothèse
de départ était que le papillomavirus peut
créer des lésions de la verge et modifier la
réponse immunitaire. Ainsi, à 42 mois, 5,8%
des hommes séropositifs pour un HPV
avaient contracté un VIH contre 3,7% de ceux
qui étaient séronégatifs pour les HPV.
L’équipe a vérifié la relation en tenant compte
de nombreux facteurs de risque pour le VIH.
Après ajustement selon la circoncision ou
non, une infection herpétique et d’autres
facteurs de risques sexuels ou sociodémographiques,
le HPV continue de majorer le
risque d’infection par la VIH.
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