C’est à Marseille, au Centre d’information
et de dépistage anonyme et Gratuit
St Adrien du Conseil général des
Bouches-du-Rhône que le projet de
recherche biomédicale ANRS DRAG’TEST a
été lancé. Il permet de diversifier l’offre de
dépistage en proposant un test rapide réalisé
par des militants associatifs.
Après avoir constaté qu’en France, 36 000
personnes environ ignoraient leur séropositivité
dont une partie de la population avec
des comportements à risques, l’ANRS et
Aides se sont unis pour améliorer l’accès au
dépistage.
Aujourd’hui, le contexte légal français ne
reconnaît pas le droit à des acteurs non
médicaux de réaliser des tests de dépistage
du VIH. Il ne permet pas non plus l’utilisation
des tests à résultats rapides. Pourtant, de
nombreuses études antérieures montrent
que l’évolution de la prévention du VIH chez
les gays dépend en grande partie d’une offre
de dépistage ciblée et adaptée. La diversification
de l’offre est aujourd’hui une nécessité.
C’est dans ce contexte que l’ANRS et
l’association Aides ont décidé de mettre en
place cette recherche biomédicale, baptisée
étude ANRS Drag test.
L’étude s’adresse aux homosexuels. Un test
de dépistage rapide leur sera proposé par
des militants associatifs dans l’enceinte du
CDAG.
Si cette étude, portée par l’Agence nationale
de recherche sur le sida et les hépatites
virales, s’adresse exclusivement à des
hommes ayant des relations sexuelles avec
des hommes, les résultats qui devraient être
disponibles fin 2011, pourraient contribuer
à l’argumentation en faveur de l’évolution du
cadre législatif français et s’adresser ensuite
à l’ensemble des populations les plus
concernées par le VIH.
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