A mesure que le traitement antirétroviral
(TARV) est mis à disposition dans
les pays aux ressources limitées, son efficacité
dans la prévention de l ‘infection par le
VIH1 est évaluée. Une étude est publiée
dans le «Lancet» concernant les couples
sérodiscordants (l’un des deux est infecté
par le VIH et l’autre non). L’étude montre
que, si la personne séropositive est sous
TARV, le risque de contracter le virus par le
partenaire séronégatif est réduit de 92%.
L’étude a été réalisée dans sept pays africains
(Bostwana, Kenya, Rwanda, Afrique du
Sud, Tanzanie, Ouganda et Zambie), à l’aide
de fonds provenant largement de la Bill et
Mélinda Gates Foundation.
L’étude a consisté en une deuxième analyse
d’une cohorte initialement étudiée car les
participants séropositifs avaient une co-infection
par le virus herpes (HSV2) et un
partenaire hétérosexuel séronégatif.
L’usage de l’aciclovir ne réduit pas la transmission
du VIH.
Un total de 3 381 couples a été éligible pour
l’analyse.
Les partenaire séronégatifs étaient testés pour
le VIH1 tous les trois mois.
Le critère principal d’évaluation était une
transmission du VIH1 avec confirmation de
la provenance de la souche par analyse
génétique.
Au total, une seule des 103 transmissions
tracées génétiquement est provenue d’un
participant qui avait été mis sous TARV.
L’unique transmission dans le groupe des
sujets ayant un TARV est survenue moins de
4 mois après le début du traitement.
Le traitement antirétroviral réduit cette
charge à des niveaux indétectables dans les
6 mois qui suivent la mise sous traitement
chez la majorité des patients, mais ne l’abolit
pas complètement.
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