Trouver un vaccin contre l’infection par
le VIH, travailler sur les mécanismes de
défense naturelle contre l’infection
représentent
une voie de recherche essentielle.
Des chercheurs français de l’Institut
Pasteur
et de l’Agence Nationale de recherche sur
le
sida (ANRS) mettent au jour chez le singe
vert le contrôle de l’activation
immunitaire
qui survient à la suite de la
primo-infection.
La démonstration apporte des informations
utiles pour comprendre ce qui se passe
chez
l’homme.
Le mécanisme qui s’installe chez les
singes
verts n’est pas une absence de réponse
immunitaire. Le virus se réplique, certes,
mais il est tout de même contenu. Il
existe
un mécanisme de contrôle de la réponse
immunitaire et du virus que l’on ne
connaît
pas encore, mais qu’il importe de
décrypter
car il pourrait donner des indications
pour
l’élaboration d’un vaccin.
La réponse immunitaire des singes
macaques, qui comme les humains
développent
la maladie, est différente. Passée la
primo-infection, les cytokines (et
notamment
l’interféron alpha) restent élevées. La
réplication virale entraîne une activation
persistante et anormale du système
immunitaire,
qui est responsable à long terme du
sida.
Des résultats similaires obtenus par une
équipe américaine sur un autre réservoir
naturel, le singe mangabé, paraissent
simultanément
dans le même journal. Ces résultats
confirment la nécessité de poursuivre
les recherches sur de nouvelles stratégies
thérapeutiques ou vaccinales visant à
contrôler l’activation immunitaire
rapidement après l’infection.
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