INFO SIDA

VIH: UNE OBSERVANCE DE 80
À 100% EST NECESSAIRE.

 


  Dans le domaine du VIH, l’observance au traitement pour l’instant prescrit à vie, revêt une importance particulière. En effet, de nombreuses données montrent que l’observance au traitement antirétroviral est le principal facteur explicatif du succès (ou de l’échec en cas de dysobservance), notamment en traitement de première ligne. L’observance est associée au succès virologique, mais également immuno-clinique des multithérapies. De plus, même si les nouvelles thérapeutiques sont plus «pardonnantes», le niveau d’observance nécessaire à une bonne réponse est très élevé (de l’ordre de 80 à 100 % selon les études). Enfin, au-delà de la perte d’efficacité du traitement, une mauvaise observance peut favoriser l’émergence de souches résistantes et compromettre par le jeu des résistances croisées l’efficacité des traitements de seconde ligne.

Contrairement à une idée reçue, les patients contaminés par toxicomanie ne sont pas moins observants. Bien au contraire, les patients substitués par buprenorphine atteignent des niveaux d’observance supérieurs aux patients sevrés.

La perception par le patient des effets indésirables est un facteur déterminant de la non-observance, qu’il importe de souligner, ce risque étant encore plus élevé au début du traitement.

De façon indépendante, la dépression et l’absence de soutien du partenaire principal sont fortement associées à la non-observance. C’est sans doute pour cela que des interventions d’aide à l’observance centrées sur le patient ont montré leur efficacité pour améliorer le succès virologique, comme un essai randomisé réalisé à Nice dans le service du Pr Dellamonica.

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