A la suite de la publication dans «The
Lancet» d’un modèle mathématique
sur le traitement antirétroviral (TAR) à
des fins préventives mis au point par des
chercheurs de l’OMS, l’organisation a mis
en place la semaine dernière une vaste
consultation sur le sujet. Cette réunion,
à
laquelle ont notamment participé des
chercheurs,
des économistes de la santé, des
spécialistes chargés de l’établissement de
modèles, des représentants de la société
civile, des personnes vivant avec le VIH
et des experts des droits de l’homme et de
l’éthique, devait examiner les questions
que soulève le recours au TAR pour la
prévention du VIH, notamment sa faisabilité, son acceptabilité
et ses implications en matière de droits de l’homme et de
considérations éthiques. Les conclusions devraient faire l’objet
d’un rapport de l’OMS.
Selon le modèle développé par l’OMS (en
novembre 2009), le dépistage volontaire
universel du VIH de l’ensemble des
adultes, en moyenne une fois par an, suivi
immédiatement d’un traitement antirétroviral en cas de
diagnostic positif, et ce quel que soit le nombre de CD4,
permettrait de réduire e 95% l’incidence annuelle de
l’infection
en dix ans. Le nombre annuel de nouvelles
infections serait abaissé de 20 pour 1 000
adultes à 1 pour 1 000. La prévalence de
l’infection passerait sous la barre des 1% en 50 ans. |