De nouvelles données de l’étude
Prévagay confirment que l’infection
par le VIH reste active chez les gays
fréquentant
les établissements de convivialité
dans la capital (saunas, backrooms,
bars). Menée par l’Institut de veille
sanitaire
(InVs) avec le soutien financier de l’ANRS
(Agence Nationale de Recherche sur le Sida
et les hépatites virales) et en
partenariat
avec le Syndicat National des Entreprises
Gaies (SNEG), l’étude cherchait pour la
première
fois à mesurer la prévalence biologique
et l’incidence du VIH dans cette
population.
Entre le 28 juin et le 6 juillet, 900
personnes ont participé et accepté un
prélèvement
(goutte de sang auto-prélevé au
bout du doigt). Les premiers résultats
publiés en novembre 2009 avaient permis
d’estimer la prévalence (pourcentage de
personnes séropositives dans la
population)
à 17,7%. Ils avaient aussi montré
qu’environ 20% de ceux qui ont eu un test
positif ignoraient leur séropositivité.
La deuxième série de résultats est tout
aussi
préoccupante. L’incidence (nombre de
nouvelles
infections par an) mesurée grâce au
test d’infection récente, estimée à 7,5%,
est beaucoup plus élevée que pour
l’ensemble
de la population homosexuelle en
France, qui est de 1%. Dans cette
population
spécifique, «parmi 100 hommes qui
ont des rapports avec d’autres hommes,
plus de 7 personnes se contaminent en une
année», souligne l’InVs, avant de
conclure
que «des actions de prévention et de
dépistage
spécifiques et novatrices doivent être
engagées de manière urgente.». |