Est ce le virus ou bien est-ce le
traitement
? Il est encore impossible de le
déterminer. Mais quelle qu’en soit la
cause,
il existe chez les sujets porteurs du VIH
un
vieillissement prématuré cérébral. Selon
l’équipe de Beau Ances (Washington), leur
flux sanguin cérébral se situe à un niveau
comparable à celui de personnes indemnes
de 15 à 20 ans plus âgées.
L’étude est partie d’un constat clinique,
les
patients porteurs du VIH se plaignent
fréquemment
de troubles amnésiques ou de
la cognition. De plus, des travaux récents
ont permis de constater un vieillissement
global d’une dizaine d’années, chez ces
sujets. L’équipe s’est donc tournée vers
l’IRM
et la récente technique dite d’ «arterial
spin
labeling» (ASL) qui offre une mesure
précise
et non invasive des flux artériels.
Le virus ne s’attaque pas directement aux
neurones, mais plutôt aux cellules de
soutien.
Elles largueraient des facteurs
immunitaires
susceptibles d’altérer les neurones.
Cette attente des cellules péri-neuronales
est confirmée par une étude parue dans le
«FASEB Journal». Une équipe canadienne,
Farshid Noobakhsn et coll., a réalisé une
étude de l’expression des micro-ARN
cérébraux
chez des patients porteurs d’une
encéphalite due au VIH.
Pour l’instant, il demeure impossible de
dire
si ces lésions cérébrales pourraient être
prévenues
par une trithérapie précoce ou s’il
s’agit d’une conséquence du traitement.
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