INFO SIDA

ECHANGE DE SERINGUES
DANS LES PRISONS
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  A la veille de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi pénitentiaire, le Conseil National du sida demande que «des programmes d’échange de seringues soient mis en œuvre dans les établissements pénitentiaires dès le 14 septembre et de façon progressive».

Des disparités très fortes persistent entre le milieu ouvert et le milieu carcéral. Les usagers de drogues injectables incarcérés ne bénéficient d’aucun accès au matériel stérile d’injection.

Mis en oeuvre en milieu ouvert depuis 1999, dans le cadre de la loi du 9 août 2004 sur la réduction des risques (RDR), ces programmes ont fait la preuve de leur efficacité dans la lutte contre la transmission du VIH et du VHC.

La solution mise en place depuis 1996 par les pouvoirs publics, à savoir la distribution d’eau de Javel à des fins de décontamination du matériel destiné à l’injection, ne paraît pas satisfaisante au regard de la lutte contre la transmission des maladies infectieuses, en particulier du VHC. Des données fiables manquent quant à la prévalence du VIH et du VHC en prison qui serait respectivement de 2 à 4 fois et de 5 à 8 fois supérieure à celle de la population générale.

Une étude est en cours, l’enquête PREVECAR, dont les résultats ne seront pas connus avant 2011, date attendue par les pouvoirs publics pour arrêter leur décision. Un délai trop long, estime le CNS. Ce d’autant que les données attendues resteront partielles, l’enquête ne permettant pas de mesurer la proportion d’usagers de drogues en prison ni les cas avérés de transmission par échange de seringues.

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