INFO SIDA

PLUS DE 30 % DE DIAGNOSTICS TARDIFS DU VIH EN
EUROPE OCCIDENTALE
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  Dans le cadre du congrès de l’IAS à CapEtown, le Pr A. Antinori (Rome) et le Dr Landman (Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) ont attiré l’attention sur la fréquence incroyable des diagnostics tardifs (d’où le concept anglo-saxon de Late- Presenters ou LP) en Europe occidentale.
Avec des conséquences graves en termes de pronostics.

Qui sont les LP ? Souvent, ils appartiennent à des groupes défavorisés (migrants, marginaux) mais aussi à des groupes qui s’estiment peu exposés (hommes assez âgés, hétérosexuels vivant dans des zones où la prévalence du sida est faible).

Le phénomène, d’autant plus inquiétant qu’il tend à croître, illustre l’échec des campagnes de dépistage précoce qui est pourtant gratuit dans la plupart des pays européens. Gratuit mais basé sur le volontariat, ce qui est un bien en soi. Or à ce niveau, plusieurs barrières peuvent être distinguées, reposant souvent sur la peur d’une discrimination ou en tout cas d’une stigmatisation. Les facteurs culturels pouvant majorer ces craintes.

Or les diagnostics tardifs ont des conséquences dramatiques sur tous les plans, sans parler des conséquences économiques : 77% des morts dues au sida touchent des L.P. et la mortalité atteint 40% pendant la première année de traitement de ces patients.

Par ailleurs, le risque de transmission est multiplié par 3,5 quand les patients ne connaissent pas leur séropositivité.

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