INFO SIDA 

ALLAITER, BIEN SUR, TRAITER INTENSIVEMENT, AUSSI.


  Bien que l’intérêt de l’allaitement des enfants nés de femmes infectées par le VIH semble acquis dans les pays défavorisés, deux études apportent des précisions.
L’une a évalué son intérêt sur la mortalité et la contamination ; l’autre s’est penché sur des protocoles d’administration des antirétroviraux chez les nouveaux-nés allaités. Il apparaît que l’allaitement prolongé réduit le taux de décès des enfants infectés. Et qu’un traitement intensif réduit les risques de transmission du virus.

La première des deux études, publiées dans le «NewEngland Journal of Medicine» a été menée en Zambie, à Lusaka, par Louise Kuhn (New-York) et coll. A partir de 958 femmes porteuses du VIH et de leur enfant, deux groupes ont été créés, par tirage au sort. Dans le premier, dit d’intervention, 481 femmes ont allaité exclusivement jusqu’au 4ème mois, puis ont cessé. Au-delà, elles recevaient du lait maternisé et des conseils précis d’emploi. Dans le second groupe, dit contrôle, l’allaitement durait aussi longtemps que le souhaitait la mère (66 % ont allaité pendant 12 mois).
Les auteurs en concluent que l’ajout d’antirétroviraux à l’allaitement maternel est un moyen efficace de réduire les transmissions du VIH. Reste à déterminer la sécurité d’emploi de ces molécules tout au long de l’allaitement.

.« New-England Journal », 4 Juin 2008.

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