Du 3 au 8 août, la 17e Conférence
internationale sur le sida a accueilli
près de 25.000 participants sur le
thème «Universal Action Now» à MEXICO.
Il s’agissait de rappeler que la riposte au
sida est toujours urgente et reste l’affaire
de tous, acteurs politiques ou associatifs et
scientifiques.
L’épidémie reste majeure : 33,2 millions de
personnes vivent avec le VIH, selon le dernier
rapport de l’ONUSIDA. L’année dernière,
2,5millions de nouvelles contaminations
ont été enregistrées. Même si le cap
des 3millions de séropositifs traités par des
antirétroviraux a été franchi, 6,7millions de
personnes sont encore en attente d’un traitement.
Surtout, l’épidémie reste active.
Les discussions sur la vaccination ont eu
lieu alors que le NIH (National Institute of
Health) americain vient de mettre un terme
à un projet d’essais cliniques (étude PAVE
100) qui devait inclure 8 500 volontaires
aux États-Unis, en Amérique du Sud, dans
les Caraîbes et en Afrique. Cet arrêt survient
quelques mois après l’échec annoncé du
vaccin des Laboratoires Merck, qui avait
montré un risque d’infection plus élevé
dans le groupe des sujets vaccinés.
Le prix des médicaments, notamment ceux
de deuxième et troisième lignes, pour lesquels
il n’existe pas encore de génériques a
été aussi à l’ordre du jour. Mais surtout,
seront débattus les besoins de financement ; il manquait encore 8,1millions de dollars en
2007 et 35 milliards seront nécessaires en
2010 pour atteindre l’objectif d’un accès
universel. Paradoxalement, les pays ont du
mal à faire face aux financements qui commencent
à arriver en raison de la faiblesse
des systèmes de santé.
Grâce à un partenariat avec l’IAS, organisateur
de l’événement, la campagne «si j’étais
séropositif» lancée en France a été reprise
en anglais. Des personnalités du congrès,
comme Peter Piot (directeur de l’ONUSIDA),
le Pr Kaztchkine (Directeur du Fonds
Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose
et le paludisme) ou Bruno Spire ont
prêté leur image pour montrer que le combat
contre la discrimination et la stigmatisation
était toujours actuel. |