A l’occasion du congrès de la CROI (Congrès sur les rétrovirus
et les infections opportunistes), des chercheurs
de l’université de Rochester ont présenté
un travail original sur une voie de prévention de la transmission du VIH. Des travaux préliminaires avaient déjà montré en 2003 que l’utilisation de colonies de Lactobacillus génétique exprimant des protéines capables de bloquer la transmission du virus, pouvait chez le singe limiter la contamination.
En 2005, des études mises en place aux Etats-Unis, confirmaient le potentiel de cette approche et proposaient d’inoculer les surfaces muqueuses de Lactobacillus, bactérie dont l’enveloppe est couverte de lactose, un sucre pour lequel le VIH a une haute affinité. L’étape suivante, celle présentée par le Dr Jane HITTI, avait pour objet de mesurer l’influence de l’excrétion vaginale du VIH en fonction du taux local de Lactobacillus estimé par la mesure de la production de peroxyde d’oxygène.
L’équipe a ainsi établi qu’il existe un lien
entre la présence de Lactobacillus et le taux d’excrétion virale vaginale. Le bacille pourrait donc apparaître comme un élément protecteur de la transmission virale. Reste désormais à montrer qu’une approche d’inoculation pourrait limiter le passage du virus dans des couples.
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