Le Conseil national du sida (CNS) publie à son tour un rapport
sur la circoncision. Les membres de la commission de travail
mettent en garde contre la forte médiatisation des conclusions
de l'OMS et de l’Onusida et de la confusion qu’elle aurait
entraînée quant à la compréhension des messages de prévention.
Dans ces recommandations, le CNS rappelle que, en cas de
relation sexuelle, le préservatif est le seul moyen efficace de
prévention individuelle, que les hommes soient circoncis ou non.
Les membres de la commission sur la circoncision, présidée par
le Pr Willy ROZENBAUM, ne remettent pas en question «les
résultats concordants des études qui ont fait l’objet de
procédures de vérification» et précisent que «la réduction du
risque de transmission lié à la circoncision
semble bien réelle avec une réduction de 50 à 60 % des
risques.»
Cependant, soulignent les membres du CNS, d’autres études ont
montré que la prévalence du VIH pouvait être élevée dans une
population où la circoncision est importante. C’est le cas
au Cameroun, où 93 % des hommes
sont circoncis et où la prévalence du VIH est de 4,1 % chez les
circoncis contre 1,1 % chez les non-circoncis.
Enfin, malgré la prudence de l’OMS, qui a rappelé que la
circoncision devait faire partie d’un
ensemble complet de prévention, le CNS regrette la forte
médiatisation qui en a fait «une solution miracle».
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