L’essai « STEP » de phase II/IIb international avec le
candidat-vaccin préventif contre le VIH, du laboratoire
américain Merck, a été interrompu, car des analyses
intermédiaires ont montré que ce vaccin
ne donne pas les résultats escomptés en termes de protection
contre les nouvelles infections et de
réduction de la multiplication virale chez les personnes
infectées.
L’essai, qui portait sur des volontaires non infectés à
l’inclusion, avait pour objectif de tester en clinique le vaccin
élaboré à partir d’adénovirus atténués vecteurs de gènes du VIH
(gag. pol et nef ), destiné à induire une réponse des cellules
tueuses.
Un comité américain a dénombré une cinquantaine d’infections
nouvelles survenues chez les vaccinés et autant dans le groupe
témoin, alors que 1.500 personnes avaient été incluses.
Chez les personnes infectées, la multiplication virale est
similaire dans les deux groupes.
En précisant que le caractère immunogène a été montré au cours
des étapes antérieures des études sur le
vaccin, le Pr Yves Lévy (directeur scientifique du Programme
vaccin à l’Anrs) indique que cette
interruption ne signe pas l’abandon du concept vaccinal fondé
sur l’adénovirus comme vecteur.
Il explique aussi que les stratégies suivies en France, comme
dans beaucoup d’autres pays, consistent à
rechercher l’effet des associations des candidats vaccins entre eux, car on sait q’un seul candidat vaccin ne fera
pas l’affaire.
D’autres vecteurs viraux sont étudiés (poxvirus, virus MVA). En
2008, devrait commencer, à l’initiative de l’Anrs, un essai sur
une stratégie combinant un vaccin MVA et un vaccin fondé sur les
lopoptides.
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