INFO SIDA

LES ESPOIRS DECUS DU DIAPHRAGME CONTRE LE VIH.


  C’est l’échec d’un moyen de prévention de la transmission du VIH qui est rapporté, dans le «Lancet», par les membres de l’essai MIRA (Methods for Improving Reproductive Health in Africa). Une méthode qui semblait adaptée aux pays en développement, où les femmes ont du mal à inciter leur partenaire à mettre un préservatif.
Nancy S. Padian et coll. ont testé l’efficacité d’un diaphragme, associé à un gel ubrifiant, en plus du préservatif. L’essai a été mené en Afrique du Sud et au Zimbabwe après de deux groupes de femmes pendant 12 à 24 mois (médiane : 21mois). Dans ces régions, les femmes sont deux fois plus exposées que les hommes. Dans les deux cas étaient fournis des préservatifs et des informations complètes. Le premier groupe, 2.472 femmes, a bénéficié, en outre, de la mise à disposition de diaphragmes et de gel lubrifiant. Le second groupe, de 2.476 femmes, a servi de témoin.

Le suivi se montre décevant.
Alors que la différence entre les deux groupes est très faible, le taux d’utilisation du préservatif apparaît bien plus bas chez celles qui ont mis un diaphragme. Il se situe à 54 % contre 84 % dans le groupe contrôle. Les auteurs considèrent que cet écart, favorable au diaphragme, mérite une analyse ultérieure. Ils y voient peut-être une confirmation de leur hypothèse de départ : la protection de l’épithélium cervical peut réduire le risque de contamination par le VIH.
Les chercheurs concluent que les femmes qui ne peuvent convaincre leur partenaire d’utiliser un préservatif ont le besoin urgent d’un moyen de protection qu’elles puissent maîtriser.

.«Lancet». Edition avancée en ligne du 13 Juillet 2007.
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