Avec l’avènement des trithérapies et l’allongement de la durée de vie des patients VIH+, la prise en
compte de la morbidité et de la mortalité liées au VHB et au VHC devient essentielle dans la prise
en charge des patients. Afin d’évaluer la prévalence des co-infections, une étude transversale a été
réalisée le 22 juin 2004 dans 277 services répartis dans toute la France et chez 1 849 patients (90
% de ceux qui ont été sollicités).
Les résultats, publiés dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (n° 23/2005), confirment
l’importance des formes chroniques des hépatites B et C dans la population VIH+ prise en charge dans
les établissements de soins de court séjour. Alors que 44,5 % des sujets ont au moins un marqueur
sérique du VHB (anticorps anti-HBc, antigène HBS ou ADN VHB), 7 % d’entre eux présentent une forme
chronique d’hépatite B. L’infection à VHC est fréquente (24,3 %), avec une forme chronique dans près
de trois quarts des cas.Les co-infections chroniques VHB-VHC représentent 0,8 % des cas. En dépit
des recommandations, la vaccination contre le VHB est très faible.
|