En dépit des progrès thérapeutiques, la résistance croissante du VIH aux antirétroviraux constitue
un vrai casse-tête pour les médecins comme pour les patients. Environ 40 % des patients sont
aujourd’hui en échec virologique et, parmi eux, 80 % sont porteurs de virus résistants. Le
pourcentage est de 12 % chez les sujets nouvellement infectés. Si l’échec virologique précoce peut
être lié à des interactions médicamenteuses ou à une puissance insuffisante de la combinaison
antivirale utilisée, elle est le plus souvent le fait d’une mauvaise observance.
Le choix du traitement de première ligne et une bonne compréhension par le patient des enjeux du
traitement initial sont des étapes décisives si l’on veut éviter l’engrenage des mutations
successives.
« Ne ratez pas la première marche », l’injonction des auteurs du
« Guide des résistances au cours de l’infection à VIH Resorb’s
2005*»
s’adresse aux prescripteurs et aux patients.
Les Dr Constance Delaugerre, Laurence Morand-Joubert et Jean-Luc Meynard ont rédigé ce guide en
complément des algorithmes très complexes, remis à jour tous les six mois à un an en fonction des
profils de résistance, afin d’orienter les cliniciens dans leur stratégie thérapeutique de première
ligne, mais aussi d’anticiper les conséquences des résistances au traitement.
L’ouvrage très clair donne de nombreuses informations pratiques, avec une rubrique vrai/faux qui
rappelle notamment qu’on meurt encore du sida en France, avec de 1 500 à 2 000 décès annuels, et que
la simplification du traitement, si elle facilite l’adhésion du patient n’est pas toujours la
meilleure solution : l’objectif reste l’efficacité avant tout.
|