Le congrès de la 3e Conférence de l’International Aids Society (IAS) a été l’occasion de présenter
un travail dont l’investigateur principal est français, et qui, pour la première fois, établit que
la circoncision réduit fortement le risque de contamination par le VIH. Il confirme ce que de
différentes études d’observation avaient jusque-là suggéré, mais n’induit nullement la conclusion
que la circoncision serait un moyen de prévention.
Les autorités de santé publique soulignent que l’étude ne permet pas de relâcher la vigilance quant
à l’utilisation des préservatifs, la protection conférée par la circoncision n’étant pas de 100 %.
L’essai ANRS 1265, réalisé sous la forme d’un travail randomisé et contrôlé, démontre que la
circoncision effectuée à l’âge adulte diminue fortement chez les hommes le risque de contracter le
VIH.
Le nombre de personnes qui ont été infectées pendant l’étude est trois fois moins élevé dans le
groupe des circoncis que dans l’autre groupe : 18 versus 51 contaminations.
Les mécanismes permettant d’expliquer cette protection demeurent obscurs ; ils vont être étudiés,
ainsi que l’effet à long terme de la circoncision.
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