La communauté homosexuelle représente, avec 1 135 cas notifiés,
22 % des découvertes de séropositivité VIH et 25 % des cas de sida. S’ils découvrent leur
séropositivité à un stade précoce (1 sur 5 au moment d’une primo-infection), la moitié d’entre eux
ont été infectés récemment, dans les six mois précédant le diagnostic. Le recours au dépistage plus
fréquent que dans les autres populations explique une partie de ce pourcentage d’infections
récentes, mais l’augmentation des pratiques à risque signalée depuis 2000 en est certainement une
cause majeure.
Plus alarmant encore, la fréquence des pénétrations anales non protégées avec des partenaires
occasionnels : 36 % déclarent une telle pratique au moins une fois dans les douze derniers mois, ce
qui correspond à une augmentation de 70 % entre 1997 et 2004 ; 24 % l’ont pratiquée de manière
régulière (une par mois ou plus), soit deux fois plus qu’en 1997.
Ces prises de risque concernent toutes les classes d’âge, mais l’ampleur de leur progression est
plus marquée chez les séropositifs (49 % contre 26 % en 1997) et les personnes qui ne sont pas sûres
ou ne connaissent pas.
La fellation est également à risque, puisque seulement 6 % indiquent utiliser toujours le
préservatif, et ce chiffre est régulièrement en baisse depuis trois ans. Enfin, les prises de risque
sont plus fréquentes par les internautes que chez le reste des répondants.
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