INFO SIDA

 

LE RELÂCHEMENT SE CONFIRME CHEZ LES HOMOSEXUELS.

 

  Les résultats très attendus de l’enquête presse gay 2004 confirment l’augmentation des pratiques à risque chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes (HSH) : plus de 70 % depuis 1997. La campagne de prévention de l’été 2005 tient compte de cette évolution. Ses 
messages ont été adaptés aux populations prioritaires, en particulier les homosexuels et les originaires d’Afrique subsaharienne.

 

  La communauté homosexuelle représente, avec 1 135 cas notifiés, 
22 % des découvertes de séropositivité VIH et 25 % des cas de sida. S’ils découvrent leur séropositivité à un stade précoce (1 sur 5 au moment d’une primo-infection), la moitié d’entre eux ont été infectés récemment, dans les six mois précédant le diagnostic. Le recours au dépistage plus fréquent que dans les autres populations explique une partie de ce pourcentage d’infections récentes, mais l’augmentation des pratiques à risque signalée depuis 2000 en est certainement une cause majeure.
Plus alarmant encore, la fréquence des pénétrations anales non protégées avec des partenaires occasionnels : 36 % déclarent une telle pratique au moins une fois dans les douze derniers mois, ce qui correspond à une augmentation de 70 % entre 1997 et 2004 ; 24 % l’ont pratiquée de manière régulière (une par mois ou plus), soit deux fois plus qu’en 1997.
Ces prises de risque concernent toutes les classes d’âge, mais l’ampleur de leur progression est plus marquée chez les séropositifs (49 % contre 26 % en 1997) et les personnes qui ne sont pas sûres ou ne connaissent pas.
La fellation est également à risque, puisque seulement 6 % indiquent utiliser toujours le préservatif, et ce chiffre est régulièrement en baisse depuis trois ans. Enfin, les prises de risque sont plus fréquentes par les internautes que chez le reste des répondants.

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