INFO SIDA

 

SEUL UN SÉROPOSITIF SUR DEUX RESTE EN ACTIVITÉ.



Les premiers résultats de l’enquête Vespa, coordonnée et financée par l’Anrs (recherche sur le sida), sont publiés dans le dernier numéro de «Population &Sociétés».
Comment vit-on en France avec le VIH/sida ?
Pour la première fois, une étude tente de répondre à cette question, d’autant plus importante que la durée de vie des personnes infectées s’est considérablement allongée depuis l ’arrivée des nouveaux traitements.


L’épidémie de VIH/sida, qui ne cesse de s’étendre dans le monde, semble s’être stabilisée dans les pays industrialisés. Les traitements disponibles depuis 1996 ont ralenti l’évolution de la maladie et on réduit la mortalité des personnes infectées, qu’elles soient malades ou pas. En dépit d’un allongement de la survie, la surmortalité par rapport au reste de la population du même âge demeure.
L’enquête a été menée en France métropolitaine en 2003 auprès d’un échantillon de 2 932 personnes de plus de 18 ans suivies à l’hôpital pour une infection par le VIH diagnostiquée depuis plus de
six mois. Les résultats, publiées dans le dernier numéro de «Population & Sociétés», sont «les tout premiers de l’enquête et portent sur les caractéristiques démographiques et sociales principales des personnes infectées», assure France Lert.
Les conséquences de l’infection sont importantes. «Seul un individu touché sur deux est actif», notent les auteurs. Malgré l’efficacité des traitements, 40% des hommes de moins de 60 ans et 55% des femmes sont inactifs. De plus, la proportion de personnes en invalidité reste élevée et augmente
avec l’ancienneté du diagnostic : un peu plus d’un quart des patients est en invalidité, 8% de personnes diagnostiquées depuis 2000 et 46% de celles diagnostiquées avant 1987.
Les homosexuels sont ceux qui présentent le niveau d’études le plus élevé (43% ont fait des études postérieures au baccalauréat) et gardent le plus souvent leur emploi (69% travaillaient au moment de l’enquête, la moitié étant cadres ou occupant des professions intermédiaires).
Seulement un sur cinq est en invalidité. 
Les usagers de drogues se caractérisent par un niveau d’études bas, un faible taux d’activité (38%) et un taux d’invalidité élevé (53%).
Les immigrés se distinguent par un fort taux de personnes non scolarisées ou qui n’ont fréquenté que l’école primaire.
Enfin, la solitude touche près d’un homme atteint sur deux (45%) et une femme sur quatre (27%).
Les immigrés sont les plus nombreux à avoir des enfants avec lesquels ils ne vivent pas..


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