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Le Dr Jean-François Lamboray, médecin à la Banque mondiale, a
participé à la création de l’Onusida en 1996. En désaccord avec une
approche qu’il juge trop financière, il vient de démissionner de ses
fonctions. Le livre qu’il publie retrace son parcours, du Zaïre à la
Thaïlande, en passant par Washington ou Genève.
«L’information, les préservatifs, l’argent sont des éléments essentiels de
la lutte, mais ils ne peuvent se substituer à ce que les gens vont faire eux-mêmes», voilà en résumé la teneur du rapport qu’il publie pour
l’Onusida (novembre 2000) sur l’expérience de Phayao. Les Thaïlandais
ont su mettre en place un vrai «vaccin social» contre le virus. Il s’agit
de l’utiliser et de le mettre en place sur une plus grande échelle.
Désormais, deux idées maîtresses le guident : intégrer aux missions de
l’organisation tout ce qui favorise l’appropriation par les communautés,
prendre en compte non seulement les données fournies par les experts
traditionnels (médecins, économistes …), mais aussi les expériences
des personnes présentes sur le terrain.
Ses propositions sont accueillies avec réticence à Genève, où il est
responsable du développement des réseaux techniques d’Onusida.
La bataille peut être gagnée et les institutions internationales peuvent y
jouer un rôle, à condition de modifier leur regard, d’infléchir leur
approche.
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