Comme l’a expliqué le Dr Vincent Calvez (hôpital de la Pitié-Salpétrière),
l’arsenal thérapeutique actuel reposait sur trois grandes classes
de médicaments : les inhibiteurs de la transcriptase inverse,
qu’ils soient analogues nucléidiques ou non nucléidiques et
sur les antiprotéases. Ces médicaments ont permis une avancée
considérable dans la prise en charge de l’affection VIH, mais
ils ont des limites : efficacité faible sur l’ADN viral, persistance
du virus sous une forme quiescente ou faiblement active dans
les lymphocytes, restauration immunitaire plus ou moins complète
et, surtout, apparition de résistances (on estime aujourd’hui
que 6 % des patients sont en échec thérapeutique sévère malgré
un schéma optimal).
Au total, Fuzeon représente bien une avancée importante dans
le traitement des patients VIH exposés et en échec à un traitement
comprenant au moins un médicament de chacune des classes antirétrovirales
ou présentant une intolérance à ces traitements.
La posologie est d’une injection sous-cutanée de 90 mg deux
fois par jour dans la partie haute du bras, la face antérieure
de la cuisse ou l’abdomen. Le coût du traitement journalier
est de 52 euros.
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