Selon une étude française publiée dans la revue «AIDS Research and Human Retroviruses», près d’un tiers des juifs ashkénazes portent la mutation delta 32 du corécepteur CCR5 au VIH. Cette fréquence exceptionnellement élevée n’est pas retrouvée dans les populations juives d’Afrique du Nord et du Proche ou du Moyen-Orient. La mutation delta 32 du gène codant le récepteur CCR5 aux chimiokines est connue pour conférer, à l’état homozygote, une certaine résistance à l’infection par le VIH. Les migrations de ces trois communautés juives sont attribuées à des évènements connus : la déportation à Babylone pour les juifs d’Orient (Iran et Irak), la destruction du Second Temple pour les migrations vers l’Europe, enfin l’expulsion des juifs d’Espagne pour la constitution de la communauté sépharade en Afrique du Nord. Toutefois, la séparation de ces communautés n’explique en rien le particularisme ashkénaze au niveau du récepteur CCR5.
|