Force est de constater qu’il va falloir apprendre à
conjuguer ce temps qui s’impose à tous les niveaux
de nos sociétés.
Car il s’agit surtout de décliner la Liberté sous
toutes ses formes par delà toutes les revendications
qui s’opposent au gré des frontières culturelles et
idéologiques. Et dès lorsque le législateur
intervient dans l’Intime, c’est la quadrature du
cercle entre l’exposition de la fierté des uns et
l’explosion de la fureur des autres.
L’illustration en est faite par l’actualité relative
au projet de loi concernant le mariage officiel de
personnes du même sexe.
Et parallèlement à l’incessant buzz médiatique
autour la sexualité, nourri par une incommensurable
puissance marketing, les individus et couples en
tous genres sont toujours plus nombreux dans les
cabinets de sexothérapie, souvent confrontés au
désir de «bien faire» ou à la hantise du «mal être».
Quelle est alors la place de la sexologie ou du
moins des sociétés savantes et instances
représentatives face à toutes ces expressions
sociales et politiques ? Les autorités de tutelle
viennent de réclamer un Livre blanc. Non pas tant
pour obtenir plus de transparence ou de visibilité
sur les modalités d’exercice des sexothérapeutes que
pour évaluer l’impact économique en terme de prise
en charge de santé sexuelle. Les enjeux sont tels
qu’il nous serait dommageable de faire figure de
candides…
La sexologie ne sera jamais une discipline
«normale», mais fondamentalement originale par son
histoire et par ses divers courants qui l’animent et
lui confèrent sa vitalité sans cesse renouvelée.
C’est pourquoi, l’impératif présent est plus que
jamais pour nous, d’imaginer et de composer un futur
qui nous ressemble et qui nous rassemble.
Puisse la nouvelle année, marquée par le thème des
prochaines Assises intitulé «Sexualité d’hier et
d’aujourd’hui», nous donner l’occasion de réaliser
de tels vœux. |
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