Comment évoquer et résumer l’émotion
qui a saisi les uns les autres lors des dernières Assises de
Montpellier ? Je pensais simplement à ceci : « l’expression
de la gratitude a trois stations : l’amour dans le cœur, la
louange sur la langue et la récompense par l’action »
(Albert Schweitzer). |
Certes il arrive parfois qu’à l’ombre des grands
disparus, émergent des caricatures qui ne sont que
de pâles illustrations de leurs attributions… mais
cela doit rester anecdotique car seule importe
l’action.
Quelles actions justement ? Quelles sont les sources
d’inspiration face aux nouvelles attentes, voire
exigences, d’où qu’elles viennent, scientifiques ou
sociétales ?
Rappelons le combat contre l’indifférence et son
corollaire éventuel de souffrance avant celui de la
revendication afin que les différences ne soient
plus des handicaps, de laborieux voire douloureux
obstacles à l’accès consenti à l’émancipation, à
l’épanouissement, bref, aux fondamentaux du droit
humain.
Cependant à l’heure où la sphère de l’Intime est
plus que jamais investi par le politique,
l’économique, le juridique… et vice-versa, et quand,
dans le même temps, les modèles de pensées
traditionnels menacent de s’essouffler, les contours
du concept de Santé Sexuelle se dessinent avec force
ou du moins conviction.
Les actions futures s’inscriront donc dans ce champ,
par-delà les aspirations conjoncturelles et
néanmoins légitimes de ses promoteurs et acteurs,
mais surtout dans un contexte de moyens financiers
rétrécis. Face au tarissement annoncé des ressources
provenant des pouvoirs publics et au soutien plus
encadré de l’industrie pharmaceutique, la formation
continue devient un enjeu majeur pour l’avenir de la
sexologie française et de la SFSC en particulier.
Ces objectifs sont partagés par des différentes
structures au sein desquelles certains d’entre nous
œuvrent déjà selon leurs spécificités de formation
dominante et/ou de mode d’exercice professionnel.
Alors, de toute évidence, pour aller de l’avant,
nous devons les uns et les autres parler vrai, agir
juste, mutualiser nos compétences sans être bridés
par de quelconques arrières pensées.
S’impose à nous, la reconnaissance professionnelle à
travers une pratique «normée» dans un champ
d’intérêt et d’intervention incontestablement hors
normes.
Pierre C., Pierre D., André, Mireille, Marie-Hélène,
Joëlle… nous sommes tous d’accord : le moment est
venu de prendre beaucoup de recul et un peu de
hauteur afin de mieux de nous confronter aux
réalités : comptons-nous et surtout comptons sur
nous… |
|
|