Mai    2011

 

Sexologos   #  01

 

 

La Vie de la

SFSC  

 

Révérence

J’ai annoncé au cours de notre dernier Conseil d’Administration ma décision de démissionner de mon poste de Président de la SFSC après seize ans à la tête de notre société savante. En effet, quand le Docteur Gérard Valles a souhaité que je reprenne la SFSC derrière ses membres fondateurs, ils l’ont créée en 1974, je ne savais absolument pas où nous allions aller. Il me semble, et je vais le partager avec vous, que ce chemin a permis à la SFSC de garder sa notoriété et sa place dans le paysage de la Santé Sexuelle en France.
Une de mes premières décisions a été d’arrêter l’enseignement de la SFSC et de déléguer, en accord avec le Professeur  Navratil, l’enseignement de la sexologie à l’intérieur des DIU, ce qui désormais est  la règle. Ensuite, la SFSC et moi-même avons eu l’honneur de nous voir déléguer par la WAS la responsabilité d’organiser en juin 2001, au Palais des Congrès, le Congrès Mondial de Sexologie. Ce fut plus qu’un succès, un triomphe. En effet, nous avons accueilli plus de 3 000 délégués venant de 87 pays différents et pour la première fois, les laboratoires pharmaceutiques se sont intéressés à la sexologie française.

Dans la foulée, j’ai eu l’honneur d’être nommé Président de la WAS pendant quatre ans. J’ai pu restructurer la WAS un peu comme la SFSC afin de la rendre plus opérationnelle.
J’ai eu le privilège de diriger la délégation de la WAS à Genève où avec l’OMS, nous avons travaillé en conclave avec 80 experts internationaux pour revisiter les définitions de «sexe», «sexualité» et surtout «santé sexuelle». Cette rencontre nous a amenés à prendre conscience de l’importance de la santé et des droits sexuels pour tous et en partant j’ai laissé la WAS, transformée dans son appellation, car désormais, elle s’appelle WORLD ASSOCATION FOR SEXUAL HEALTH.
Une des tâches de la SFSC a été de tendre la main vers l’AIHUS afin d’unir nos efforts pour promouvoir la sexologie en France.

Après plusieurs années d’attente, le Professeur Costa et l’AIHUS se sont unis à la SFSC pour proposer ce que nous demandions : un seul Congrès par an, qui s’appelle désormais les Assises et qui pour la quatrième année consécutive sont et seront un succès à NANTES du 31 mars au 3 avril 2011. Ensuite, et c’était logique, la SFSC et l’AIHUS ont créé l’organe représentatif de la sexologie française par rapport à tous nos organismes de tutelle : la Fédération Française de Sexologie et de Santé Sexuelle.
Cette fédération va pouvoir dialoguer d’une seule voix et nous permettre, souhaitons-le, d’avoir un jour une reconnaissance complète de notre savoir faire et d’obtenir, sur le plan économique, une cotation spécifique qui nous permettra de faire honorer dignement nos consultations.

J’ai le bonheur d’avoir signé beaucoup d’éditoriaux dans votre revue qui s’appelle SEXOLOGOS et qui me semble avoir toujours intéressé les 6 000 personnes qui la reçoivent trois fois par an.

Comme vous le verrez, SEXOLOGOS fait peau neuve, se diversifie, s’étoffe et laissera de plus en plus la place au dialogue avec l’ensemble de ceux et celles qui s’intéressent à la réflexion, à la formation et à la pratique en sexologie. La misère sexuelle est toujours présente, elle ne s’éradiquera que si nous sommes tous unis et si nous croyons en ce que nous faisons.

Dernière chose avant de vous quitter, j’ai eu l’honneur de recevoir officiellement le 7 décembre 2010 la Chaire UNESCO «Santé Sexuelle et Droits Humains». Avec le Dr Troussier qui assurera les fonctions de Directeur de cette Chaire, un sacré challenge nous attend pour pouvoir œuvrer à améliorer ce qui ne va pas dans le domaine de la Santé Sexuelle au niveau mondial.

C’est pour cela que je me suis autorisé à tirer ma révérence, sans pour autant arrêter de travailler avec vous tous dans le champ de la Sexologie, avec l’espoir de vous retrouver rapidement.
 

 

 

 

 

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