Mai    2011

 

Sexologos   #  01
 
 
Santé
Publique
 
 

 

 

LA GREFFE RENALE EST POSSIBLE CHEZ LES PORTEURS DU VIH

 

  La transplantation rénale donne-t-elle de bons résultats chez les patients infectés par le VIH ?
Dans une cohorte soigneusement sélectionnée, les taux de survie des patients et des greffons à 1 et 3 ans se montrent élevés, sans augmentation des complications associées à l’infection virale.
Seul point préoccupant, le taux de rejet élevé, qui indique la nécessité d’améliorer l’immunothérapie.
De nombreuses questions se posent.

Les patients infectés par le VIH peuvent-ils être traités sans risque par des immunosuppresseurs ?
Peut-on donner simultanément des immunosuppresseurs et des antirétroviraux, avec des taux sanguins prévisibles, étant donné les interactions médicamenteuses complexes ?

La néphropathie liée au VIH pourrait-elle récidiver dans le rein transplanté ?

Enfin, est-il éthique de soustraire un rein du pool de donneurs lorsque l’efficacité et la sécurité de cette greffe chez les patients contaminés par le VIH n’ont pas été établies ?

Stock et coll. publient, dans le «New-England Journal of Medicine», les résultats d’une expérience multicentrique de transplantation rénale chez les patients infectés. Ils montrent la faisabilité de l’approche. Le taux de rejet est bien plus élevé que prévu. Il est estimé à 31 % à 1 an et à 41 % à 3 ans, ce qui est de 2 à 3 fois plus élevé que le taux de rejet chez les patients non infectés par le VIH.

En dehors de ce problème, l’infection par le VIH est restée sous contrôle chez les patients, avec des taux de cellules T CD 4 stables et peu de complications associées au virus.

La prochaine étape sera de développer des traitements efficaces pour toutes les maladies rénales liées au VIH avant qu’elles ne progressent vers l’insuffisance rénale terminale.
 
  New England of Medicine, 18 novembre 2010,
Stock et coll., p 2004 et 2058.
 

 

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