La sexualité est un sujet porteur. Il se vend bien, de telle sorte qu’il parait difficile actuellement de mesurer l’occurrence de ce thème dans nos médias. Les discours qu’ils produisent ,que ces médias soient presse, radio, télévision, cinéma, publicité,
Internet..., habitent notre quotidien, influencent non seulement notre perception de la sexualité mais également nos comportements sexuels, interviennent dans nos rapports à l’autre et en premier lieu à l’autre sexe. Ils alimentent notre curiosité en même temps qu’ils y répondent. Ils lèvent des secrets et semblent parfois indiquer le sexuellement correct. Certains promeuvent une idée de la santé sexuelle au risque d’une normativité illusoire.
A coté de ces discours, il est un soit disant parent pauvre de l’information qui met le plus souvent en récit les avatars d’une humanité au travers des transgressions qu’il relate. Le fait divers parle de l’humain et relève ainsi de l’universel. La thématique sexuelle s’y expose de façon récurrente donnant au fait divers la teneur d’une chronique de
mœurs. Il raconte et pourtant ne dit rien de l’actualité politique, économique, culturelle de nos sociétés même si parfois il fait l’actualité. Parce que le fait divers se place juste à la rupture du banal quotidien, il nous fait témoin d’une autre réalité tout en pointant nos intimes refoulés. Miroir de nos inavouables, certains voient dans les récits des faits divers le risque d’une contagion; d’autres y trouvent un lieu d’exercice de notre imaginaire et de projection de nos fantasmes.
Histoires, courtes le plus souvent, de sexe et de sang, elles nous parlent aussi d’une face cachée de notre sexualité, moteur mystérieux fait de passions et de
pulsions.
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CV
Psychiatre psychothérapeute, membre du conseil de la SFSC, membre de l'Institut de Sexologie de l'Ouest, Chargé d'enseignement à la faculté de médecine de Poitiers.
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