Trois études randomisées en double aveugle testant le Viagra contre un placebo nous présentent des effets variables. La première de celles présentées par RHW Van Lunsen (Amsterdam), a porté sur le flux sanguin génital et l’excitation subjective de 12 volontaires « saines » : seul le premier paramètre s’est trouvé amélioré. La seconde s’adresse à des femmes souffrant d’une baisse subjective de la libido et de la lubrification depuis plus de six mois. Là, aucun impact du Viagra n’est observé. A Catane en Italie, les femmes semblent réagir différemment : bien que se plaignant d’une baisse de libido, d’une absence de sensations tant clitoridiennes que vaginales et de sécheresse vaginale, 51 d’entre elles, âgées de 22 à 38 ans, ont vu leur libido normalisée, une amélioration de leurs orgasmes et de leurs fantasmes, au point que 70 % d’entre elles souhaitent poursuivre le traitement à la fin de l’essai thérapeutique ! Le caractère entièrement subjectif de cette évaluation « à la maison » peut permettre de douter de la généralisation de ces résultats dans toutes les cultures, d’autant que le Viagra est actif chez l’homme sur la durée de l’érection plutôt que sur la libido.
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