15ème CONGRES MONDIAL DE SEXOLOGIE

PARIS, 24-28 JUIN 2001

 

Une irresponsabilité planifiée.


Les faits sont là : père ou parâtre ne sont responsables que de 19 % des incestes, alors que l’oncle (25 %), le frère (25 %) ou le grand-père (9 %) sont moins souvent suspectés qu’ils ne sont impliqués. La personne incestueuse n’a souvent que 15 à 18 ans, sa victime est un garçon dans 25 % des cas. Si l’abus peut se résumer à un attouchement sans contact avec le sexe agresseur, une pénétration est présente dans 26 % des cas. Joël Staffeleu, thérapeute de violeurs, nous a dépeint le scénario assez stéréotypé de ces drames : à partir de leurs fantasmes, ils élaborent une stratégie de dissimulation, mais aussi psychologique pour contrôler les réactions de leur victime, tout en se déculpabilisant. Le moment venu, la force (50 % des cas), la séduction, la tromperie ou les promesses sont utilisées. Souvent, l’enfant finit par se sentir responsable de ce qui s’est passé, d’autant que la personne incestueuse est convaincue d’être elle-même victime d’une séduction volontaire de l’enfant, des troubles sexuels de sa partenaire légale ou des circonstances (alcoolisation). Tout un travail est nécessaire pour obtenir de lui la reconnaissance de sa responsabilité et l’empathie pour sa victime, nécessaires à la prévention d’une rechute.

Joel STAFFELEU – The Netherlands : E-mail : Stafjoel£hotmail.com.

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