Alors que la grande majorité des abuseurs sexuels ne sont pas d’anciens abusés, les anciennes abusées sont considérées comme à haut risque de violence transgénérationnelle par l’université de Québec à Montréal dont Hélène Manseau, a rapporté les résultats d’un programme visant à rééduquer, au sens propre, de jeunes femmes victimes d’inceste, âgées de 16 ans en moyenne. S’y lisent en filigrane les troubles induits par ce traumatisme (toujours associé à des violences physiques, psychiques, au spectacle de violences conjugales, et répété dans 61,2 % des cas) : image de soi négative, faiblesse du moi et donc des capacités à résister aux pressions, absence d’aspirations scolaires et professionnelles, fréquentes addictions, dépression, conviction d’être stérile (d’où mésusage contraceptif). Une plus grande fréquence des grossesses précoces chez ces personnes est controversée.
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