DE PAR LE MONDE

LA TESTOSTERONE FAIT
MONTER LA BOURSE.

 

L’accès aux salles de marchés financiers bientôt conditionné par des tests hormonaux ? La question vaut qu’on la pose à la lecture des résultats d’une étude britannique.
J.M. COATES et J. HERBERT (Cambridge) se sont intéressés aux taux de testostérone et de cortisol des négociateurs de valeurs. Ils ont établi une relation entre la testostéronémie et les résultats financiers individuels, ainsi qu’entre le taux de cortisol et le degré d’incertitude du marché.
L’Etude a été menée en conditions réelles, dans une salle des marchés de la City de Londres. Dix sept traders ont été suivis pendant 8 jours. Leurs niveaux hormonaux ont été mesurés à 11 et 16 heures.
Les taux de testostérone sont corrélés aux profits de la journée. Les jours où le taux de 11 heures est élevé, les résultats sont les meilleurs.
Les dates varient d’un opérateur à l’autre, ce qui écarte la possibilité d’un biais lié à la conjoncture.
La cortisolémie s’élève avec le degré d’incertitude du marché.
Contrairement à l’hypothèse initiale des chercheurs, elle n’est pas corrélée à de mauvaises performances.
L’économie mondiale serait-elle gouvernée par les hormones masculines ?

 

« Proceedings of the National Academy of Sciences »,
vol 104, n° 16, pp 6167-6172...

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