Les études conduites
dans différents pays de part le monde laissent apparaître des taux de prévalence
de la violence subie, vie entière, par les femmes, de la part du partenaire
habituel ou d’un ancien partenaire, de 10 à 34 %.
En Suède, les résultats d’une enquête auprès d’un échantillon représentatif de
la population générale, comptant 7.000 femmes âgées de 18 à 64 ans, montraient,
en 2001, que 7% des femmes mariées, ou vivant en couple, déclaraient avoir reçu
des coups de leur partenaire habituel et 28% avoir été frappées par un ancien
partenaire. Lorsque les violences sexuelles et les menaces de violence étaient
incluses dans l’analyse, ces taux de prévalence passaient respectivement à 11%
et 35%. Ces violences n’épargnent pas les femmes médecins et les soignantes dans
leur vie intime, comme une nouvelle étude suédoise vient de le montrer.
Ce travail a été mené par le National Center for Knowledge on Men’s Violence
againstWomen de l’Université d’Uppsala, en février et mars 2006.
Dans cette étude, conduite en Suède, auprès de femmes exerçant une profession de
santé, près de 1 femme sur 4, médecin, infirmière, kinésithérapeute, assistante
sociale, psychologue, a déclaré avoir subi des violences de la part de son
partenaire habituel ou ancien.
Les auteurs insistent sur la nécessité de prendre en compte cette forte
prévalence, et d’inclure dans l’apprentissage professionnel des soignants, dans
la formation des personnels hospitaliers, la violence des hommes contre les
femmes et les soins aux femmes victimes de ces violences.
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