La pratique est ancestrale et très largement répandue en Egypte. Pourtant, après
le décès d’une adolescente de douze ans des suites d’une excision, le ministère
de la Santé vient de décider d’interdire «définitivement» à «tout médecin ou
membre du corps médical ou autres» de pratiquer l’ablation de tout ou partie des
organes génitaux féminins. L’opération avait déjà été officiellement interdite
par décret ministériel de 1997, mais une dérogation avait été accordée aux
médecins et des exciseuses continuaient à la pratiquer clandestinement.
Une étude de 2000 avait d’ailleurs montré que 97 % des Egyptiennes, musulmanes
ou chrétiennes, étaient excisées. L’épouse du président, Suzanne MOUBARAK, a
demandé l’adoption d’une loi criminalisant cette pratique et n’admettant aucune
exception. |