Des études évaluant l’effet des IPDE-5 chez des hommes souffrant de dysfonction
érectile avaient montré un résultat inattendu : certains patients constataient
une amélioration à la fois de leurs troubles de l’érection et des symptômes
secondaires à un adénome prostatique.
Données confirmées par deux essais multicentriques, randomisés, contrôlés contre
placebo.
Ces études réalisés avec le tadalafil et le sildénafil ont étudié spécifiquement
les effets sur les troubles dus à l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) et
sur la dysfonction érectile (DE), leurs résultats ont été publiés dans les
numéros de mars et avril 2007 du Journal of Urology et confirment cette double
efficacité ; amélioration des scores de l’érection et des symptômes de l’HBP,
mais sans changement significatif du débit ni du résidu postmictionnel.
A l’AUA 2007 ont été présentées des analyses complémentaires à ces deux études,
ainsi qu’un essai sur le vardénafil. Les conclusions de ces différents travaux
vont dans le même sens.
Aux
MG d’investiguer
Dans sa State-of-the-Art Lecture de l’AUA 2007, Gregory Broderick (Jacksonville,
Etats-Unis) a conclu qu’au vu de ces différentes études, la prochaine étape lui
semblait être la soumission à la FDA dans le but d’obtenir une nouvelle
indication pour la prise quotidienne d’un IPDE5 dans la prise en charge des
symptômes de l’HBP chez les hommes qui souffrent également de DE. Pour lui, les
études apportent aussi les preuves épidémiologiques suggérant que les patients
souffrant de symptômes secondaires à un adénome prostatique devraient être
interrogés par leur médecin généraliste sur leur fonction érectile, et
vice-versa.
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