De la même manière qu’un athlète s’engagerait dans un marathon au rythme d’un 100 mètres, cette mobilisation excessive des ressources cérébrales expliquerait l’épuisement précoce à l’effort lié à la dépression. Ces résultats publiés dans « NeuroImage » vont à l’encontre de données antérieures qui suggéraient que les troubles intellectuels des déprimés sont causés uniquement par une activité cérébrale réduite au repos. Pour les chercheurs, la dysfonction cérébrale des déprimés ne se limite pas à une réduction de l’activité cérébrale au repos des régions préfrontales mais davantage à un problème de mobilisation des ressources cérébrales lors de l’exécution de tâches plus difficiles. Les chercheurs, poursuit le communiqué, ont observé un excès de volonté dans l’effort. L’épuisement précoce à la concentration et la fatigabilité auxquels sont sujets les patients déprimés pourraient ainsi être dus à la suractivation cérébrale. Les raisons de cette suractivation restent à déterminer.
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