DE PAR LE MONDE

 

UNE APPROCHE GÉNÉTIQUE DE L’ORGASME.

 

Afin de préciser l’influence des gènes sur les capacités orgasmiques de femmes, des épidémiologistes britanniques ont adressé des femmes jumelles mono ou dizygotes un questionnaire sur leur vie sexuelle. Un total de 4 037 femmes dont 683 paires monozygotes et 714 paires dizygotes, âgées de 19 à 83 ans y ont répondu. Parmi elles, 
98 % avaient déjà eu dans leur vie une activité sexuelle, mais la fréquence des rapports sexuels et des épisodes de masturbation n’a pas été précisée. Dans les deux groupes établis selon la zygotie, les femmes étaient âgées en moyenne de 40 ans, une sur quatre était divorcée et elles avaient eu au cours de leur vie sexuelle cinq partenaires en moyenne. Chez elles, 32 % ont déclaré avoir des orgasmes de façon rare (de 0 à une fois sur 4) au cours des rapports sexuels, alors qu’elles étaient 14 % à déclarer ressentir un orgasme de façon systématique dans ces circonstances. Pour la masturbation, ces chiffres étaient respectivement de 21 et 34 %. Une analyse selon le statut zygotique des femmes permet aux auteurs de conclure que :

« de 34 à 45 % des variations à ressentir un orgasme ne peuvent être expliquées par l’environnement (familial, religieux, social, éducatif) suggérant une importance génétique claire à cette notion ».
Néanmoins, l’étude n’a pas pris en compte la fréquence des rapports sexuels et les variations possibles selon les partenaires. Par ailleurs, la notion de plaisir n’était pas prise en compte, pourtant certaines femmes différencient très nettement cette notion de l’orgasme.

 

Biology Letters. The Royal Society. 2005, publié en ligne....

Retour