Comme l’avaient suggéré des travaux antérieurs, il semble bien exister,
chez l’humain, une recrudescence d’activité sexuelle pendant les six jours correspondant à la période de fécondité optimale de la femme.
Les mécanismes biologiques en cause restent hypothétiques. Liés à la période,
des chercheurs américains (A.J. Wilcox et coll.) ont mené l’enquête. Grâce
à l’analyse de 68 femmes volontaires, ils apportent une réponse positive à leur interrogation. Les six jours de fécondabilité coïncident avec ceux
de leur plus forte activité sexuelle. Toutes, aux alentours de la trentaine, vivaient une vie de couple stable, étaient en bonne santé et avaient
eu un ou des enfants. Les médecins leur ont demandé de tenir un agenda de leurs jours de règles et de leurs rapports sexuels pendant
trois mois. Enfin, elles conservaient quotidiennement un échantillon d’urines à partir duquel la date d’ovulation a pu être établie.
Les auteurs identifient trois mécanismes physiologiques. Le premier proviendrait
de la femme, dont la libido serait exacerbée de façon cyclique. Une étude menée en 1994 va d’ailleurs dans ce sens. Les femmes interrogées
déclaraient avoir un regain d’intérêt pour la sexualité dans les jours précédant
l’ovulation, avec un déclin par la suite.
Le second mécanisme évoqué met plutôt l’homme en jeu. Il se sentirait, en cette période favorable,
plus sensible à l’attraction féminine. Il pourrait être l’élément déclenchant
des rapports.
Ce comportement pourrait être sous la dépendance d’une production cyclique de phéromones. Cette hypothèse trouve un élément
en sa faveur dans l’essai clinique récent d’une phéromone produite dans un but commercial. Les femmes utilisant ce produit rapportent une
augmentation des manœuvres d’approche de leur partenaire. La dernière hypothèse est celle d’une accélération de l’ovulation due au coït.
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