DE PAR LE MONDE

 

APPROCHE NEURO-PHYSIOLOGIQUE ET TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX DE L’ÉJACULATION PRÉMATURÉE PRIMAIRE.

 

Décrite en 1887 par Gross  l’éjaculation prématurée a ensuite été étudiée par Krafft-Ebbing en 1901,puis par Abraham en 1917 qui débute le traitement psychanalytique.
La thérapie a vraiment débuté avec Masters et Johnson qui sont ici très sévèrement critiqués dans leur méthodologie (sélection des patients, études non randomisées, prise en compte de la réponse féminine….). Décrit depuis les années 1940 le traitement médicamenteux se diffuse largement avec l’introduction des antidépresseurs sérotoninergiques. L’auteur qui a colligé 79 publications postérieures à 1943 ne retient que 8 études remplissant des critères scientifiques : étude en double aveugle, chronométrage du coït.
L’éjaculation est définie comme prématurée si, dans 90 % des cas de coït, elle survient en moins d’une minute après la pénétration, quel que soit l’âge de l’homme et la durée de relation du couple.
On décrit ensuite le temps de latence à l’éjaculation intra-vaginale, qui peut être d’origine génétique, correspondant à un phénomène neuro-biologique lié à une neurotransmission sérotoninergique centrale diminuée (hyposensibilité des récepteurs 5 (HT)2C) ou à une hypersensibilité des récepteurs 5 (HT)1A
Les circuits neurophysiologiques centraux et périphériques sont analysés à partir de données animales et confirmées chez l’homme par les enregistrement des potentiels évoqués du gland (temps de latence plus court et potentiel évoqué plus ample en cas d’éjaculation rapide.
Le traitement privilégié par l’auteur est la Paroxétine (Deroxat) à la dose de 20-40mg par jour en traitement continu ; le traitement est efficace en quinze jours ; les effets secondaires sont connus. Aucune indication n’est fournie sur la durée du traitement.
La place de la psychothérapie est discutée.

 

M.D Waldinger British Journal of Urology 93:201 207 2004....

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