Les relations entre hystérie et symptômes sexuels sont connues depuis
la médecine pharaonique en passant par Hippocrate, Galien et Freud.
L’étude italienne a le mérite de reconsidérer ce " lieu commun " à la lumière des outils psychiatriques, sexologiques et statistiques modernes.
L’étude a porté sur 175 patients hommes et femmes consultant en sexologie.
Les patients étaient répartis en plusieurs groupes en fonction des symptômes présentés. L’ensemble des patients était secondairement divisé
en fonction de la présence ou de l’absence de symptômes hystériques. Ces symptômes pouvaient prendre l’aspect de symptômes neurologiques
(NL), de symptômes douloureux (P), de troubles fonctionnels (FS), de symptômes gastroentérologiques (GE), d’épisodes clastiques (C), de
théâtralisme (T), d’hyperémotivité relationnelle (HI) et enfin de symptômes
dissociatifs (D). L’étude s’est servie d’échelles validées tant sur le plan
psychiatrique (DSV IV) que sexologique. Il en ressort que l’hystérie est
de nos jours une pathologie masculine. On note une corrélation étroite
entre une typologie de type hystérique et troubles sexuels masculins.
Les hommes représentaient 81,5 % des patients présentant une comorbidité hystérie et troubles sexuels, les femmes 14,9 % seulement. L’étude
pointe également la relation entre le taux de testostérone et l’hypoactivité
sexuelle et ce dans les deux sexes.
Elle met en vedette les troubles de l’identité de genre beaucoup plus fréquents
qu’on peut le croire dans l’étiologie des troubles sexuels. Les troubles de l’identité de genre sont à bien séparer des troubles de
l’orientation sexuelle. Dans le champ des difficultés orgastiques féminines, la
labilité émotionnelle et le théâtralisme sont des points essentiels.
La dimension hédoniste de la sexualité désir et l’accès à l’abandon
orgasmique sont les parents pauvres de la sexualité de l’hystérique..
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