Une étude réalisée auprès de 452 étudiants en médecine anglais et publiée dans le « British Medical Journal » (BMJ), montre que des actes médicaux exposant à des contacts intimes (toucher vaginal ou rectal) sont réalisés sans le consentement des patients. Ses auteurs soulignent la nécessité d’une meilleure sensibilisation aux problèmes éthiques touchant aux pratiques médicales lors de la formation, mais aussi ultérieurement.
Même si l’acte médical que constitue le toucher rectal ou vaginal n’expose pas à un risque médical particulier, il peut être source de douleur, d’inconfort, de non-respect de l’intimité du patient avec des conséquences psychologiques potentielles.
Près du quart des touchers chez les patients sous sédatifs ou sans anesthésie sont, quant à eux, pratiqués en dehors de tout consentement.
Peter Singer (université de Toronto), éditorialiste, les rejoint sur ce point, tandis que Britt-Ingjerd, gynécologue-obstétricienne (Oslo, Norvège), ajoute : « Le patient doit être considéré comme celui qui enseigne et non comme un simple outil pour la formation de l’étudiant ».
Rappelons qu’en France un rapport du Conseil de l’Ordre de décembre 2000 « Pratique médicale et sexualité », avait souligné que les touchers pelviens étaient des actes particuliers qui exposaient au risque de transgression sexuelle.
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