DE PAR LE MONDE

 

Dyspareunie après hystérectomie : Faut-il réséquer l’apex vaginal ?


H.T. Sharp et Al. Am rapportent neuf cas de résection chez des patientes suivies dans l’unité de douleurs pelviennes du département de gynécologie de l’université d’Utah. Cette résection a été initialement tentée par laparoscopie dans huit cas. Une patiente a été opérée d’emblée par laparotomie pour réparer un défect paravaginal. Dans quatre cas, l’approche laparoscopique a été convertie en laparotomie en raison de la proximité de l’uretère. L’examen anatomopathologique de l’apex vaginal réséqué a mis en évidence des kystes d’inclusion chez cinq des neuf patientes. De façon surprenante, aucun névrome n’a été observé. Un contrôleur indépendant, ne connaissant pas les patientes, a évalué les effets de l’intervention sur la dyspareunie et la fréquence des rapports, environ 36 mois plus tard. La douleur lors des rapports, évaluée par un score coté de 0 à 10, est passée de 9 avant la résection, à 3 après l’intervention (p<0,001). La fréquence coïtale est passée de 5 par mois en moyenne avant la résection à 11 par mois après. Sur les neuf patientes, cinq ont été totalement guéries. Chez les quatre autres, trois se considéraient très améliorées en termes d’intensité de la douleur et de fréquence des rapports. Les auteurs insistent cependant sur le soin avec lequel ils avaient sélectionné ces candidates à l’excision vaginale. Toutes avaient été adressées à un centre multidisciplinaire de la douleur pour une évaluation psychologique et une appréciation de la douleur subjective sous blocage spinal. Selon eux, l’excision chirurgicale de l’apex vaginal est une option intéressante chez les patientes atteintes de dyspareunie rebelle et invalidante ne répondant pas aux traitements conservateurs, à la condition d’une sélection rigoureuse.

Sharp HT, et al.Am J Obstet Gynecol. 2000 ; 183 : 1385-9....

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