Des Canadiens démontrent que le sperme de souris transgéniques est capable de fabriquer une protéine humaine. Dès lors, on pourrait
facilement transposer la manipulation chez le verrat dont le volume de l'éjaculat est très important (de 200 à 300 ml trois fois par
semaine). On pourrait ainsi obtenir de grandes quantités de protéines pharmaceutiques (médicaments) plus facilement que dans le lait de
vache. On cherche donc de nouveaux bioréacteurs, de nouveaux liquides biologiques. C'est ainsi que l'on a cherché à faire de la vessie un
bioréacteur, l'urothélium pouvant sécréter des protéines dans les urines. Une autre piste : le sperme, notamment celui du verrat, qui
atteint rapidement sa maturité sexuelle (110-125 jours), et parce qu'il est capable de produire du sperme de façon continue sur toute
l'année. Mais avant de conduire des expériences sur ce gros mammifère, il fallait commencer sur un plus petit, en l'occurrence la souris.
C'est ce qu'ont fait des Canadiens. Les espoirs que l'on place dans le sperme de porc n'éliminent pas pour autant les autres bioréacteurs
(glandes mammaires, sang, vessie). Chacun a ses spécificités et chacun pourrait être concerné par un certain type de protéines, concluent
les auteurs.
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