FMC validante (réservée aux médecins)

FMC ouvrant droit à des crédits dans le cadre de la FMC obligatoire.

 

1.     Prise en charge de la dysfonction érectile chez le patient diabétique (Jeudi 3 Avril, 10h - 13h à Strasbourg)

Organisateur : L. Carlotti Expert : P. Desvaux Animateur : A. Sevène

 

2.     Savoir prescrire et mettre en place un traitement androgénique substitutif chez la femme ménopausée chirurgicalement (Jeudi 3 Avril, 10h - 13h à Strasbourg)

Organisateur : M. Pujos-Gautraud Expert : A. Corman et A. Guérin Animateur : N. Arnaud-Beauchamps

 

Pour plus de renseignements sur le lieu , voir :

 

http://www.assises-sexologie.com/

 

Ces séminaires, ayant reçu l'agrément du FAF-PM, ne sont ouverts qu'aux médecins ayant un exercice (au moins partiellement)  libéral et ce, quel que soit le secteur d'installation.

 

L'inscription préalable est obligatoire et doit être adressée au secrétariat de la SFSC accompagnée impérativement (nombre de place limitées) :

 

D'une photocopie de l'attestation du règlement annuel de la cotisation FAF (URSSAF) 2007

D'une feuille de soins barrée (pour les médecins remplaçant : photocopie de la licence de remplacement ou attestation de l'ordre départemental des médecins)

D'un chèque de caution de 100 à l'ordre de la SFSC qui ne sera pas encaissé et qui sera restitué à l'issue de la formation.

 

Secrétariat de la SFSC : 32 avenue Carnot 75017 - PARIS - Tel : 01 45 72 67 62

 

Nous souhaitons que cette grande première quest une FMC-FAF officielle validante pour les médecins sexologues recueille vos suffrages.

 

 

· Atelier n° 1 : Savoir prescrire et mettre en place un traitement androgénique substitutif chez la femme ménopausée chirurgicalement.

 

> JUSTIFICATION ET INTENTION GENERALE DU PROJET DE FORMATION

 

Les récents progrès de l’oncogénétique ont mis en évidence des mutations des gènes BrCA1et BrCA2 responsables d’un risque génétique de cancer du sein (65% de risque /10 % dans la population générale) et de cancer de l’ovaire (39 % /1% dans la population générale)(2).

Dans cette population l’ovariectomie préventive diminue de 25 à 53% le risque de cancer du sein et 85 à 96% le risque de cancer de l’ovaire (3,4,5)

On estime de 17 à 45000 femmes de 30 à 69 ans porteuses du gène mBRCA1 ou 2 et pour lesquelles peuvent être proposé ce geste chirurgical à visée préventive.(1)

La réalisation de ce geste provoque classiquement une chute de 50% du taux d’androgènes circulants (6) entraînant chez 30 à 50% des patientes un effondrement du désir sexuel au sens du DSM IV (diminution ou absence totale de désir sexuel chronique ou récurrent associée à une sensation de détresse personnelle liée à ce trouble).(7)

Bien qu’il existe peu d’études référencée chez la femme (contrairement aux études chez l’homme) il semble évident cliniquement que cette disparition du désir sexuel retentit comme chez l’homme (8)(bien que par des mécanismes psycho-dynamiques différents) sur tous les compartiments de vie de ces patientes. 66% des femmes opérées avant 50 ans et 44% des femmes opérées après 50ans estiment qu’elles sont très ou extrêmement affectées par cette baisse de désir (9)

Ceci nous incite à prendre en compte cette baisse du désir sexuel liée à l’ovariectomie bilatérale ce d’autant que les études prospectives ou de modélisation situent l’age optimal de la réalisation de cette intervention avant 40 ans voir avant 30 ans.(10)

Le traitement substitutif par testostérone transdermique est aujourd’hui le traitement de choix de cette baisse de désir sexuel dans ce cadre.

 

> BIBLIOGRAPHIE

1.      Eisinger F, Bressac B, Castaigne D, Cottu PH, Lansac J, Lefranc JP, Lesur A, Nogues C, Pierret J, Puy-Pernias S, Sobol H, Tardivon A, Tristant H, Villet RIdentification et prise en charge des prédispositions héréditaires aux cancers du sein et de l‘ovaire (mise à jour 2004) Pathol Biol  2006 May;54(4):230-50

2.      Antoniou A, Pharoah PD, Narod S, Risch HA, Eyfjord JE, Hopper JL, et al. Average risks of breast and ovarian cancer associated with BRCA1 or BRCA2 mutations detected in case series unselected for family history: a combined analysis of 22 studies. Am J Hum Genet 2003 ; 72 : 1117-30

3.      Rebbeck TR, Lynch HT, Neuhausen SL, Narod SA, Van’t Veer L, Garber JE, et al. Prophylactic oophorectomy in carriers of BRCA1 or BRCA2 mutations. N Engl J Med 2002 ; 346 : 1616-22.

4.      Kauff ND, Satagopan JM, Robson ME, Scheuer L, Hensley M, Hudis CA, et al. Risk-reducing salpingo-oophorectomy in women with a BRCA1 or BRCA2 mutation. N Engl J Med 2002 ; 346 : 1609-15.

5.      Eisen A, Lubinski J, Klijn J, Moller P, Lynch HT, Offit K, Weber B, Rebbeck T, Neuhausen SL, Ghadirian P, Foulkes WD, Gershoni-Baruch R, Friedman E, Rennert G, Wagner T, Isaacs C, Kim-Sing C, Ainsworth P, Sun P, Narod SA. Breast cancer risk following bilateral oophorectomy in BRCA1 and BRCA2 mutation carriers: an international case-control study.J Clin Oncol. 2005 Oct 20;23(30):7491-6.

6.      Judd HL, Rigg LA, Anderson DC, Yen SS. The effects of ovarian wedge resection on circulating gonadotropin and ovarian steroid levels in patients with polycystic ovary syndrome.J Clin Endocrinol Metab. 1976 Aug;43(2):347-55

7.      Nathorst-Boos J, von Schoultz B. Psychological reactions and sexual life after hysterectomy with and without oophorectomy.Gynecol Obstet Invest. 1992;34(2):97-101

8.      Fugl-Meyer, A. R., Sjoegren and K. Fugl-Meyer (1999). "Sexual disabilities, problems ans satisfaction in 18-74 year ols Swedes." Scand. J. Sexol. 2: 79-105.

9.      Leiblum SR Arousal disorders in women: complaints and complexities.Med J Aust. 2003 Jun 16;178(12):638-40

10.  Schrag D, Kuntz KM, Garber JE, Weeks JC. Decision analysis--effects of prophylactic mastectomy and oophorectomy on life expectancy among women with BRCA1 or BRCA2 mutations.N Engl J Med. 1997 May 15;336(20):1465-71

11.  Basaria & Dobs • Transdermal Testosterone in Postmenopausal Women J Clin Endocrinol Metab, December 2006, 91(12):4743–4752

12.  Simon J, Braunstein G, Nachtigall L, Utian W, Katz M, Miller S, Waldbaum A, Bouchard C, Derzko C, Buch A, Rodenberg C, Lucas J, Davis S. Testosterone patch increases sexual activity and desire in surgically menopausal women with hypoactive sexual desire disorder. J Clin Endocrinol Metab. 2005 Sep;90(9):5226-33.

13.  Davis SR, van der Mooren MJ, van Lunsen RH, Lopes P, Ribot C, Rees M, Moufarege A, Rodenberg C, Buch A, Purdie DW. Efficacy and safety of a testosterone patch for the treatment of hypoactive sexual desire disorder in surgically menopausal women: a randomized, placebo-controlled trial. Menopause.2006 May-Jun;13(3):387-96.

 

> OBJECTIFS DE FORMATION

Objectif général :

 Optimiser la prise en charge par androgénothérapie substitutive dans le cadre singulier de l’ovariectomie bilatérale.

Objectifs spécifiques :

A l’issue de la formation le médecin participant sera capable de :

I.        diagnostiquer et autentifier une baisse de désir sexuel et de la souffrance personelle associée ( utilisation des auto-questionnaires « brief PSFS » et « HSDD »

II.     poser l’indication d’une androgénothérapie substitutive

1.      Connaître les contre-indications absolues et relatives

2.      Connaître et gérer la survenue d’effets indésirables

3.      utiliser les dosages hormonaux de base et de surveillance : règles de dosage de la testostérone libre calculée

 

· Atelier n° 2 : Prise en charge de la dysfonction érectile chez le patient diabétique

 

> JUSTIFICATION ET INTENTION GENERALE DU PROJET DE FORMATION

 

Le diabète est une maladie chronique à prévalence élevée dans le monde. Il est reconnu que la dysfonction érectile apparaît plus fréquemment et plus rapidement (c’est à dire à un âge plus jeune) chez les diabétiques insulinodépendant mais surtout non insulinodépendant par rapport à une population non diabétique. Cette dysfonction érectile est corrélée à l’ancienneté du diabète, au mauvais contrôle glycémique, (1) mais aussi aux effets secondaires de certains traitements spécifiques (antihypertenseurs, hypolipemiants…).

La prévalence de la dysfonction érectile chez les diabétiques varie de 20 à 67,4 % selon les études. L’incidence de la dysfonction érectile étant de 68 pour mille hommes-année contre 25,9% dans la population générale. (2, 3)

Les problèmes sexuels sont considérés par 70% des patients diabétiques comme retentissant sur leur qualité de vie. (4). Ils altèrent la compliance aux traitements : 87% des patients arrêtant un traitement antihypertenseur, 43% un traitement antidiabétique, 54% un traitement hypolipémiant, motivent cet arrêt par la survenue de troubles de l’érection (5).

Il importe donc de prendre en compte cet élément afin d’améliorer l’adéquation des patients à la prise en charge de cette pathologie chronique et au respect des règles hygiéno-diététiques, facteur déterminant de la prévention de cette complication.

D’autre part des études récentes ont montré que la survenue de troubles de l’érection est un marqueur précoce de l’atteinte endothéliale précédant de quelques années la survenue d’atteintes cardiovasculaires (6, 7,8).

 

Outre l’importance du retentissement sur la qualité de vie, ces nouvelles données impliquent donc que la recherche des dysérections fasse partie de la check-list habituelle de dépistage précoce des complications du diabète.

Or 60% des patients n’évoquent pas cette question auprès de leur médecin traitant dont 14% du fait de l’absence de réponse de leur médecin traitant (9). Il est donc nécessaire que les médecins traitants et diabétologues ou cardiologues prenant en charge ces patients recherchent systématiquement cette complication et pour cela sachent aussi prendre en charge bilan et traitement de la dysfonction érectile. (10)

Les intentions générales de cette formation sont :

a)      Sensibiliser les médecins traitants et diabétologues à l’importance d’intégrer la question de la fonction sexuelle au questionnaire systématique du bilan du diabète.

b)      En se basant sur les recommandations de l’HAS et les données de la littérature médicale, savoir prescrire les examens complémentaires de bilan.

c)      En se basant les recommandations de l’HAS et sur les données de la littérature médicale, connaître les arbres décisionnels de traitement.

Cette formation s’adresse aux médecins généralistes, sexologues, endocrinologues-diabétologues ainsi qu’aux  urologues qui souhaiteraient compléter leurs connaissances sur le sujet. Elle se déroulera le jeudi matin 3 avril

 

> BIBLIOGRAPHIE

.        Bennett 1994. Impotence: Diagnosis and Management of Erectile Dysfunction. Philadelphia, W.B. Saunders Company.

.        Fedele et al. 2001:"Incidence of erectile dysfunction in Italian men with diabetes." J Urol 166(4): 1368-71

.        Feldman et al. 1994 Impotence and its medical and psychosocial correlates: results of the Massachusetts Male Aging Study." J Urol 151(1): 54-61.

.        Lemaire A et al  L’expérience de l ’ADIRS : Réseaux Diabète -Septembre 2003

.        Lowentritt BH et al Impact de la DE sur la compliance aux traitements .Abstract AUA 2004.

.        Gazzaruso et al. Relationship between erectile dysfunction and silent myocardial ischemia in apparently uncomplicated type 2 diabetic patients. Circulation 2004; 110: 22–26,

.        P. Montorsi et al. Is Erectile Dysfunction the ‘‘Tip of the Iceberg’’of a Systemic Vascular Disorder? European Urology 44 (2003) 352–354

.        A. Ponholzer et al. Is Erectile Dysfunction an Indicator for Increased Risk of Coronary Heart Disease and Stroke? European Urology 48 (2005) 512–515

.        P. Desvaux – A. Corman  2004 érectile en pratique quotidienne : Etude PISTES." Progrès en urologie: 512 - 520.

.        AHIUS Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile 2005

 

> OBJECTIFS DE FORMATION

 

A/ Connaître l’importance de la recherche de la dysfonction érectile comme symptomatologie précoce de l’artériopathie

B/ Connaître les effets secondaires de troubles de l’érection de traitements utilisés chez les patients diabétiques

C/ Savoir poser au patient diabétique la question d’éventuels troubles de l’érection.

D/ Savoir prescrire et interpréter les différents examens complémentaires notamment hormonaux en rapport avec cette pathologie, ainsi que les éléments de surveillance cardio-vasculaires qui en découlent.

E/ Connaître les différentes alternatives thérapeutiques et leurs indications.