Le
magistrat fait souvent appel à un médecin, un
psychologue, voire un criminologue pour un avis
«technique». Le sexologue n’est que rarement
missionné par le magistrat. Il est vrai qu’en France
le sexologue n’a pas toujours une très bonne
réputation… Ceci est regrettable d’autant plus que
la formation en sexologie des experts judiciaires
est limitée.
En matière d’expertise, notamment, l’évaluation
sexologique est de ce fait souvent moins développée
que l’évaluation psychologique ou criminologique.
De même, l’évaluation du préjudice sexuel est
parfois menée sans référence à des données
scientifiques pourtant connues des sexologues mais
inconnues des experts en médecine légale ou en
psychiatrie. Ceci est dommageable pour les victimes
d’agressions ou d’accidents.
Nous proposons une commission de réflexion et de
travail dont le but n’est pas de remplacer à terme
les experts psychologues et psychiatres mais de
promouvoir entre autres :
• une recherche pluridisciplinaire sur le préjudice
sexuel,
• une formation à l’évaluation sexologique des
auteurs et victimes d’infractions à caractère sexuel
pour les divers intervenants du monde judiciaire,
• une recherche sur les déterminants purement
sexuels de la commission d’une infraction à
caractère sexuel et ce, afin d’améliorer la
prévention primaire et secondaire (Éducation à la
sexualité plus efficace, prise en charge sexologique
de certains Infracteurs).
Si, grâce à l’action des différentes associations
organisant les assises de sexologie des progrès ont
été faits et notamment dans le domaine de
l’amélioration de l’image des sexologues, il faut
profiter de cette reconnaissance des sexologues
comme interlocuteurs pertinents pour mettre en place
des actions de recherches, mais aussi de formations
et de préventions.
Que vous soyez magistrats, sexologues, intervenants
ou non dans le domaine judiciaire, nous sommes dans
l’attente de vos réflexions et idées pour faire
progresser encore la reconnaissance de la sexologie
dans le domaine médico-judiciaire. |
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