La sexologie française traverse actuellement une crise existentielle : nécessité
d’une médecine sexuelle basée sur la physiopathologie de la fonction sexuelle,
nécessité de maintenir l’approche psychique de la sexualité, rapprochement de la
SFSC et de l’AIHUS…
Quelle est, quelle sera la place de notre déjà vieille Académie au sein de cette
évolution ?
Je veux d’abord vous présenter des excuses sur le déroulement de la journée du
23 janvier 2011, insuffisamment préparée par moi en raison de soucis personnels
heureusement dissipés depuis. Je pense qu’elle a été malgré tout passionnante
avec l’intervention de Daniel Sibony le matin, mais tout autant avec celles de
Charles Gellman, de Ludwig Fineltain et de J.R. Dintrans l’après-midi.
Je crois
qu’il est indispensable de rappeler que cette journée Gérard Valles est
effectivement depuis sa création une journée et non pas une matinée suivie d’un
déjeuner ! Cette année nous étions vingt le matin et huit l’après midi : ce
n’est pas acceptable, au-delà d’une impolitesse c’est une offense faite à nos
trois amis qui ont fait l’effort d’une réflexion et de nous en communique le
fruit. J’ai eu le sentiment désagréable que la plupart des participants venaient
seulement pour écouter la «vedette» et déjeuner, ce n’est pas cela le but de
l’ASS !
J’entends bien que chacun avait d’excellents prétextes mais ce genre de
désertion devrait rester l’exception alors que cela devient de plus en plus la
règle. Depuis son origine cette journée a lieu l’avant dernier dimanche de
janvier, il suffit à chacun d’en faire à l’avance une priorité (il y a toujours
un train ou un avion qui part deux ou trois heures plus tard).
Il y a aussi ceux que cela n’intéresse pas, je peux le comprendre, mais qu’ils
le précisent d’emblée ! Dorénavant les inscriptions ne se feront que pour les
personnes qui s’engageront, sauf cas de force majeure, à rester de 9h30 à 17h.
Une Académie est faite d’académiciens et dans notre cas ces académiciens ont
toujours été les membres du CA de la SFSC, ce qui n’exclut pas la
participation de tout sexologue intéressé par le débat.
Pour l’avant dernier dimanche de janvier 2012, après concertation entre certains
d’entre nous et aussi pour tenir compte de quelques critiques je vous propose
comme thème : «Confrontation de nos méthodes thérapeutiques», sujet à traiter
non pas de manière abstraite mais à partir de cas cliniques concrets comportant
aussi bien échecs que réussites (quatre cas par exemple) sous la supervision
neutre d’un épistémologue susceptible d’en dégager les conclusions
méta-sexologiques.
Cette nouvelle réunion se déroulera donc le dimanche 22 janvier 2012 de 9h30 à
17h en un lieu qui vous sera précisé deux mois à l’avance mais obligatoirement
dans Paris intra muros.
J’espère que nous pourrons continuer l’action de notre Académie dans l’esprit et
la forme dans lesquels elle a été conçue par les fondateurs dont nous avons la
chance de compter encore parmi nous deux membres éminents : Charles Gellman et
Ludwig Fineltain, c’est-à dire un colloque permettant d’aborder en toute liberté
d’esprit ce qui n’est pas traité dans nos congrès i.d. le rapport de la
sexualité avec la médecine, la psychologie, la philosophie, la sociologie,
l’anthropologie.
L’ASS
n’a pas vocation d’être un moment de formation ouvert à un vaste public mais un
moment de réflexion et de débats entre personnes concernées et aussi, ne
l’oublions pas, un moment d’amitié.
Bien entendu puisque nous voilà maintenant réunis au sein de la Fédération nous
invitons chaleureusement les membres de l’AIHUS à venir travailler et échanger
avec nous à cette occasion, Mireille Bonierbale en a donné l’exemple éminent il
y a deux ans.
Je reste à l’écoute de vos suggestions !
Amitiés à tou(te)s.
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