EN BREF

LES «VICTIMES» DU Dr TORDJEMAN
S’ESTIMENT RECONNUES
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 Les patientes qui ont porté plainte contre le Dr Gilbert Tordjeman sont sorties rassénérées de la chancellerie et du Palais de justice. Alors qu’elles sont privées du procès tant attendu par le décès du sexologue-gynécologue, au début du mois de mars, elles se sentent reconnues comme «victimes» – et pas seulement comme «victimes présumées», comme le veut la loi tant qu’aucun jugement n’a été prononcé.

Douze plaignantes (dont l’une pour laquelle les faits étaient prescrits) et des représentants des associations qui les ont soutenues ont donc été reçus par des membres du Cabinet de Rachida Dati puis par le procureur général Laurent Le Mesle. Ils ont reconnu la lenteur de la procédure, qui aura duré 10 ans.

Les patientes vont maintenant se tourner vers la commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI) pour être indemnisées par l’Etat, et le parquet général a assuré qu’il «s’attachera à ce que ces procédures se déroulent sans aucun retard».
Le planning familial, partie civile avec le Collectif féministe contre le viol, regrette aussi que le procès n’ait pu avoir lieu plus tôt «alors que 41 dépositions avaient été faites par des femmes victimes des crimes perpétrés entre 1970 et 2000 à son cabinet et à leur domicile par ce très médiatique sexologue dès l’époque où il était médecin généraliste».

Le Dr Tordjeman devait comparaître à partir du 28 avril pour 13 viols et une agression sexuelle commis entre 1992 et 2000.

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