EN
BREF
L’INFORMATION SEXUELLE, UN
ACTE GRATUIT JUSQU’À QUAND ? |
Les crédits publics destinés à l’information sur la sexualité
(contraception- IVG), à l’accompagnement des couples et à la prévention (IST) en
faveur des familles vulnérables sont l’objet de vives inquiétudes de la part des
associations spécialisées.
Le planning familial, principal acteur de terrain, qui a rencontré Brice
Hortefeux craint de devoir fermer un tiers de ses structures. Il imagine une
porte ouverte à la privatisation du conseil conjugal et familial, celui-ci
pouvant être dispensé notamment au cabinet du généraliste.
Le mouvement français pour le planning familial (MFPF) est inquiet pour son
avenir immédiat. Qu’adviendra-t-il de sa mission d’utilité publique si, faute de
crédits d’Etat suffisants, le conseil conjugal et familial et l’information
sexuelle en milieux précarisés se déclinent, pour une part, sous forme de
services payants ? En ces temps de crise, ses militants craignent le pire.
Le planning compte 70 associations départementales : 24 sont des structures
médico-sociales (orthogénie, vacations médicales), agréées et financées par les
conseils généraux, chacune dirigées par un gynécologue, et 46 sont des
établissements d’information, de conseil conjugal et familial (les EICCF sont
chargés des entretiens préalables à l’IVG, de l’information et de l’orientation
des publics jeunes sur les questions relatives à la sexualité. Ils accueillent
et conseillent également les familles rencontrant des difficultés
particulières), fréquentés chaque année par 180.000 personnes, sans compter les
270.000 bénéficiaires d’actions en extérieur (école, foyers de travailleurs,
missions locales, etc…) ou de communications par téléphone et sur internet,
conduites par les 1.000 bénévoles et les 420 salariés du MFPF.
Dans ce contexte, le MFPF voit dans la loi de finances 2009 une épée de Damoclès
pour 23 de ses 70 centres, dont 60 à 100 % du budget sont alimentés par des
crédits d’Etat. |
..
|
|