EN BREF

 

LES EFFETS DE L’ANXIÉTÉ SUR L’EXCITATION SEXUELLE FÉMININE.

 

L’excitation sexuelle est une réaction psychophysiologique complexe qui nécessite l’interprétation convergente de stimuli internes et externes. L’anxiété peut exercer des effets tantôt  facilitateurs, tantôt inhibiteurs sur ce processus.
Dans le premier cas, l’anxiété déclenche une réaction émotionnelle neurovégétative que l’organisme associe à une stimulation érotique concomitante. La réaction sexuelle s’en trouve favorisée : c’est l’effet d’amorce. On pense qu’il est à l’œuvre aussi dans certaines formes de sexualités compulsives ou, plus simplement, chez ces nombreuses femmes qui se disent parfois sexuellement émoustillées par le stress.
Dans le second cas, les préoccupations anxieuses mobilisent une telle quantité d’attention qu’elles empiètent sur les ressources cognitives indispensables au traitement des stimuli érotiques. La réaction sexuelle s’en trouve entravée : c’est l’effet d’interférence.
Certaines femmes sont plus vulnérables que d’autres à l’effet d’interférence. Ce sont généralement des personnes dites érotophobes. Ces personnes tendent à diriger leur attention vers des schémas de danger lorsqu’elles sont en situation sexuelle et risquent davantage de souffrir de dysfonctions sexuelles que les autres.
 

Réalités en Gynécologie-Obstétrique – Sexologie n° 128 Cahier2 – Février 2008..

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